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Partage de l'instant en ce temps de Noël

Photo du rédacteur: Céline KEMPFCéline KEMPF

Dernière mise à jour : 27 déc. 2024

Symbolique, religieuse ou profane, que nous le voulions où non, en cette période nous sommes confrontés à la portée multi-dimensionnelle de Noël, cela valait bien un instant de partage et de partage de l'instant...


Une portée multi-dimensionnelle


Associé au solstice d'hiver et donc à la lumière, ainsi qu'au mystère de l'incarnation, ce temps n'a rien d'anodin et tout de l'initiation et du passage initiatique [initiare "commencer, originaire" ; chez les anciens, action d'initier aux mystères (source Petit Littré, Gallimard Hachette 1960)]. Le 21 décembre étant la journée de l'année où la durée de la nuit est la plus longue de l'année dans l'hémisphère Nord, à partir du solstice d'hiver la lumière regagne progressivement du terrain sur l'obscurité. En d'autres temps, anciens, un autre nom, Sol Invictus, celui du "soleil invaincu".


“Noël” par ses origines provient également du latin “natalis” qui signifie “naissance, nativité” ; référence au mystère de l'incarnation cette fois, celle de la divinité qui prend forme humaine.


Tandis que sur le plan de la tradition profane, la fête de Noël est généralement associée au regroupement familial, aux moments de partage autour de repas festifs et d'échanges de cadeaux.


Une famille réunie autour d'une table de fête pour Noël

Un temps pas toujours "festif"


Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce portail qui laisse autant de place à l'ombre qu'à la lumière, ce passage qui s'ouvre et nous ouvre de manière initiatique de l'un à l'autre n'est pas toujours des plus "festif" à vivre dans sa descente en incarnation. Dans notre humanité nous rencontrons aussi la douleur et la souffrance ; dans ce cas, il se peut que nous pensions que ce n'est pas, mais alors pas du tout un cadeau !


Il arrive qu'une mise en perspective s'opère et c'est également de cela dont je voulais vous "parler" à travers ce partage. Ce que nous retenions ou refoulions dans notre propre obscurité profite parfois de ce passage étroit d'équilibrage entre ombre et lumière pour renaître à la lumière, grâce à la présence d'une Nouvelle Lumière.


Naître à une forme c'est également quitter ou mourir à une autre


Ainsi, la lumière de la nativité, à l'instar d'une naissance par voie basse, peut nous plonger dans la traversée d'un canal obscur et étroit qui nous fait accoucher de nous-même ; nous faire passer d'un d'état à un autre.


Naître à une forme c'est également quitter ou mourir à une autre. Cela peut donc nous renvoyer à des peurs profondes et à toutes ces pertes et transformations qui nous effraient, que nous avons vécues et non digérées ; à une forme de mort apparente.


Décès, dépression, fin de vie, perte d'autonomie, difficultés à vivre sans ceux qui sont partis, souffrance, enfermement, solitude, solitude même au milieu du monde, peur de la solitude, peur de se voir diminuer, perte de contrôle et angoisses quand on a l'impression de ne plus maîtriser grand chose, sentiment de culpabilité, honte, besoin d'aide et aide inadaptée, différences de perception et de besoins, dépendance et peur qu'on ne s'occupe pas bien de nous/de ne pas savoir bien s'occuper de soi ou de l'autre, peur de la mort, peur de manquer de ressources de toutes sortes....

Il y a énormément de choses qui brassent sous la surface dans nos obscurités ; tout cela est présent et bien d'autres choses encore dans les histoires personnelles de chacun.


Être accueilli dans les bras de quelqu'un


Il arrive que nous ne nous autorisions pas beaucoup l'occasion d'accueillir ce qui cherche à naître de nous, de l'ombre à la lumière, en nous et à travers nous ; ce que nous contenions dans notre coeur, dans notre gorge, dans notre tête, dans notre ventre ou ailleurs.


Combien nous autorisons-nous à recevoir notre corps, celui que nous ne maîtrisons pas et celui qui nous "lâche" ? Combien nous autorisons-nous à entendre et accueillir les douleurs et les souffrances dont il nous fait part, celles que nous lui avons confiées, celles que nous lui avons déléguées ? Combien nous autorisons-nous à lâcher et juste pleurer dans les bras de quelqu'un, être révélé dans toute notre vulnérabilité ?...


Et lorsque cet autre n'est pas présent pour nous ouvrir ses bras, pouvons-nous nous ouvrir les nôtres et nous offrir notre propre présence réconfortante ? Pouvons-nous être aussi pour nous-même cet espace de lumière qui accueille cet être qui émerge de sa traversée de l'obscurité pour renaître, Être à nouveau ?


Une bouillote


Je ne suis pas épargnée par ce processus. Il m'arrive souvent d'avoir à incarner cet autre qui est présent pour accueillir une part de moi qui a besoin d'être accueillie en présence ; une part de moi qui a traversé l'obscurité, qui a souffert, qui a cru mourir tant la souffrance était intense, une part de moi qui se sent expulsée, vulnérable comme un nouveau-né, comme sa mère qui vient de l'accoucher, de vivre elle aussi l'expulsion et un changement d'état ; le mystère de la mise au monde par la Sage-Femme qui accompagne de ses bons soins le processus.


Une ressource que j'ai appris à utiliser est l'utilisation d'une bouillote pour apporter à son corps douceur et chaleur. Je peux alors me créer un espace cocon propice à ce qui cherche à être accompagné dans son changement d'état. Ce sera par exemple, une lumière tamisée, une couverture douce pour m'envelopper, une boisson chaude pour m'hydrater, une musique pour accompagner le mouvement, la diffusion d'une odeur réconfortante, et une bouillote que j'aurais réchauffée pour une diffusion de chaleur douce et agréable (si vous n'avez pas de bouillote une simple bouteille remplie d'eau chaude peut faire l'affaire et vous pouvez en utiliser plusieurs simultanément sur différentes parties de votre corps si vous en ressentez le besoin, dans ce cas la sensation d'enveloppement pourra être plus importante. Attention à ne pas utiliser d'eau trop chaude pour ne pas vous brûler. Choisissez la température qui convient pour vous, ajuster la chaleur à votre besoin).


Je m'installe donc et je place la bouillote sur l'endroit de mon corps qui ressent le besoin de cette présence douce et chaleureuse et je laisse agir. Il n'est pas rare alors que des émotions apparaissent et que des larmes se libèrent, entrainant dans leur sillage des images, des pensées, des sensations, des mémoires, etc. Je laisse faire, je suis simplement là, présente. Je ne cherche ni à accélérer, ni à ralentir le processus, je respire, j'accompagne avec le souffle, je laisse ma respiration se modifier selon le besoin d'accompagnement "de ce que j'accouche". Puis, je suis le mouvement, si un autre endroit du corps appelle à recevoir cette présence chaleureuse et douce, je déplace la bouillote, le lui offre et le processus se répète. L'expérience peut être différente, je ne cherche pas à contrôler, je laisse faire l'intelligence de la vie en moi et à travers moi.


Je renouvelle ces étapes autant de fois que nécessaire. Parfois j'accompagne par la prière ou par Ho'oponopno (Désolé, Pardon, Merci, Je t'aime et je nous aime). Mais le plus important c'est la Présence à moi-même que je m'offre.


D'autres fois encore quand je sens "les contractions qui annoncent la nécessité d'un accouchement", je ne créé pas tout ce rituel extérieur. Je me place simplement en état intérieur d'accueil, je pose mes mains sur la partie de mon corps qui a besoin de sentir le contact d'une présence, de douceur et de chaleur, je respire et je laisse faire le processus.


J'espère que ce partage pourra vous inspirer à être davantage dans votre propre Présence et à vous offrir ces espaces d'accueil à l'Être qui cherche à naître en vous et à travers vous.


Je vous souhaite une octave de Noël accompagnée de la lumière de la Nativité, douce et chaleureuse.


Avec Amour,

Céline

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